• Syrie:

    entre les doutes de Fabius et la réalité du terrain 

     

    Alors que dans un contexte d'hyper-tensions au Liban et d'avancée de l'armée syrienne dans la région de Qalamoun, Laurent Fabius, chef de la diplomatie française exprime ses craintes quant aux débouchés de la conférence de Genève 2. Cette conférence est un espoir de paix en Syrie. Elle doit réunir les membres de l'opposition syrienne, probablement une déléguation du régime al-Assad et les puissances occidentales. 

    Mais pour le chef des affaires étrangères françaises, les espoirs sont des rêves et les résultats risquent d'être bien longs à venir. Ah bien sûr, qu'espérait-on? On ne peut pas tout avoir non plus. "Je crois qu'elle aura lieu mais il ne faut pas simplement qu'elle soit une conversation, il faut qu'elle débouche et (...) c'est très difficile d'imaginer un débouché positif rapide" a déclaré monsieur Fabius sur France Inter. "La conférence de Genève, je dois le dire, ce n'est pas une surprise, se présente dans des conditions quand même très difficiles". 

    Pour les diplomaties internationales, il faut rappeler que l'objectif premier est surtout de parvenir à un accord entre l'opposition et le régime pour mettre en place un gouvernement de transition en Syrie. 

    Mais ce qui semble plus difficile, c'est la décision de qui devra se trouver à Genève le 22 janvier...et ça ce n'est pas gagné. Le chef de l'opposition syrienne, Ahmad Jarba qui a accordé un entretien ces jours, maintient une position intermédiaire: M. Assad ne doit jouer aucun rôle dans la transition gouvernementale du pays. A cela, bien entendu, le régime renvoie la balle: ce doit être le président Assad qui doit conduire cette période de transition... Et M. Fabius de rajouter: "Après 125.000 morts et dans la situation désastreuse où est la Syrie -et M. Bachar el-Assad est le principal responsable-, personne de sensé ne peut imaginer que la conséquence de tout cela, c'est de reconduire Bachar el-Assad". 

    Jarba, quant à lui veut aussi se rendre en terre iranienne. C'est en tous cas qu'il a annoncé lors d'une interview à Kuna, une agence koweitienne. Pourtant aucune date n'a encore été fixé et il est difficile de savoir s'il envisage un déplacement avant la conférence Genève ou après. D'autant plus qu'il est encore incertain que l'opposition soit présente lors de cette conférence, la décision devant être prise mi-décembre à Istanbul sans compter la consultation des forces présentes sur le terrain qui est obligatoire pour Jarba. Ces forces n'admettent aucune possiblité de compromis.  

    Dans le même mouvement, le ministre des Affaires étrangères a estimé "légitime" la requête de la Coalition Internationate (qui dépend de l'opposition) et qui demande (prématurement semble-t-il) que l'accord final prévoit un retrait direct et indirect des troupes iraniennes sur sol syrien. Le pays voisin, profondément chiite et rallié au régime de Damas, soutient activement le Hezbollah libanais et entretient des troupes sur les territoires syriens. 

     

    Toutes ces pourparlers interviennent alors que la situation en terre syrienne s'aggrave notamment en termes humanitaires. Les patrons des organisations ONICEF, OMS ont lancé un appel pour encourager la protection des lieux sanitaires, des personnels de santé et des installations hospitalières. 60% des hôpitaux publics sont aujourd'hui hors service ou bien très endommagés suite aux combats. 

    Pour ce qui est des mouvements militaires, l'attention est bien entendue portée sur la région de Qalamoun, au sud-ouest du pays, région frontalière du Liban ce qui en fait une zone de première importance. C'est d'ailleurs dans ces zones montagneuses de Qalamoun et de Ersal que les djihâdistes sunnites tiennent des positions (véritables foyers islamistes), entrent et sortent du Liban et sèment la pagaille idéologique dans les villes chiites de ce même pays. Mais l'armée du régime progresse visiblement rapidement autour de la ville de Nabak, une des dernières localités encore tenue par l'opposition. 

    Dans ce massif s'affrontent l'armée régulière, les milices du Hezbollah et une milice pro-régime. Les foyers de résistance sont organisés autour du front al-Nostra et de l'EIIL (Etat Islamiste d'Irak et du Levant), deux mouvances ralliées à al-Qaïda. Si le régime parvenait à récupérer intégralement cette région, il parviendrait à établir une continuité territoriale entre les provinces de Damas et Homs, située plus au Nord. 

         

    Dans la foulée de cette offensive, il apparaîtrait que le régime ait exécuté "cinq civils dont deux enfants", informations rapportées par l'OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l'Homme). Des photos des deux enfants ont été postées sur les réseaux sociaux par les rebelles qui avaient transporté les corps dans le village de Yabroud. 

    Dans le camp adverse, le Hezbollah confirme la mort d'un des grands commandant, Ali Bazzi. Celui-ci aurait perdu la vie dans des combats. "Ali Hussein Bazzi est mort en martyr alors qu'il faisait son devoir sacré de djihâdiste" a déclaré un journal local de la ville de Bint Jbeil. Les répercussions de l'engagement du Hezbollah libanais sont proches de faire sombrer le pays voisin de la Syrie dans une nouvelle crise confessionnelle débouchant sur des massacres. 

     

    Questions d'Orient/ Le 09 décembre 2013


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  • Iran:

    les négociations post-Genève sont en marche et les inspections vont commencer

    L'usine de production d'eau lourde d'Arak, vue 2006, source AFP

     

    Alors que aujourd'hui même, samedi 7 décembre, deux inspecteurs de l'AIEA (Agence Internationale de l'Energie Atomique) sont arrivés à Téhéran pour se rendre demain à Arak, site de l'usine à eau lourde, coeur des préoccupations des puissances P5+1, l'application du pacte obtenu entre ces puissances et la République Islamiste d'Iran le 11 novembre à Genève se met doucement en marche. Des négociations pour fixer un cadre à l'acte intermédiaire de six mois doivent s'ouvrir la semaine prochaine à Vienne, Autriche. Ces néogications regrouperont des experts venus de Téhéran et d'autres venus des P5+1, c'est-à-dire les pays permanents au Conseil de Sécurité de l'ONU (USA, France, Chine, Royaume-Uni, Allemagne et Russie). 

    L'AIEA qui avait indiqué via l'Agence ISNA qu'elle jouerait un rôle dans les négociations prochaines, a donc dépêché deux inspecteurs dans ce complexe d'Arak sur lequel l'Iran n'avait plus livré un seul détail que ce soit en termes de conception ou de fonctionnement, depuis 2006. 

    Ce complexe est au coeur des soucis pour les P5+1 car il contient un réacteur à eau lourde et une usine de production d'eau lourde permettant l'enrichissement du nucléaire à 20%, c'est-à-dire l'étape nécessaire pour l'enrichissement nucléaire à 95%. L'usine permettrait aussi l'extraction du plutonium pour qu'il soit retraité et utilisé dans la conception de la bombe. En 2011, la Républiqe Islamiste avait refusé l'accès aux inspecteurs. Puis en février 2013, les craintes avaient été vives suite à la détection d'une mise en activité de la centrale grâce à une colonne de fumée s'échappant d'un réacteur. Les tensions avec Israël avaient été réanimées suite au dépassement de l'ultimatum fixé par le pays hébreu qui avait formellement interdit la mise sous tension de l'usine à eau lourde, eau lourde nécessaire au fonctionnement du réacteur. 

     

          

    Photo aérienne où l'on distingue la colonne de fumée. Source: JSSNews et The Telegraph

    L'accord de Genève a donc apaisé les émotions puisque l'Iran s'est engagé à établir un calendrier et les modalités d'inspection des sites avec l'AIEA en échange de l'allégement des sanctions internationales qui pèsent sur l'économie iranienne depuis bientôt dix ans. 

    Pourtant, le pays semblait maintenir qu'il voulait terminer les travaux sur le site d'Arak durant la période transitoire des six mois d'accord. 

    Autant dire que l'accord a beau avoir été signé, son application va encore nécessiter quelques petites nuits blanches diplomatiques... 

     

    Questions d'Orient/ Le 07 décembre 2013


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  • Israël:

    La nouvelle tendance, la conversion par la musique techno

     

    Vous êtes fan du Gangnam Style? Vous êtes décalés, la nouvelle mode l'a emporté, maintenant c'est le nanach style et c'est autre chose! C'est en tous cas ce dont est persuadé la secte mystique des nanachs israéliens. Cette petite communauté improvise régulièrement des rave-parties en pleine ville de Tel-Aviv, scènes incroyabes notamment lorsqu'on sait qu'elles ont pour but...la conversion de la jeunesse.

    Le jeudi soir est le début du week-end en Israël, moment de détente dans la grande ville de Tel-Aviv. A 21 heures, l'avenue de Rotschild prend peu à peu des allures de rue branchée. Mais, alors que les bars n'ont pas encore ouverts leurs portes, un "boum-boum" de musique trance-techno retentit au loin. Une camionnette customisée digne des automobiles hippies surgit à un coin de rue, des haut-parleurs situés sur le toit diffusent à une musique techno dans laquelle on retrouve une étrange ressemblance avec le tube de Psy, mais elle se dote d'un nouveau nom (non moins original): "Oppa Nanach Style". Arrêtée au milieu de la circulation, des silhouettes blanches paraissent portant tous une kippa avec des tresses. Ces derniers se mettent à sauter sur le trottoir et dansent au rythme emballé de la musique techno.

    Ce sont les membres de la communauté mystique nanach qui entament de telles sorties très remarquées pour se rapprocher de la population et attirer des jeunes dans les rangs de la commuanuté. Les réactions des passants sont hétérogènes durant ces performances. Certains s'arrêtent, regardent, d'autres pouffent et puis des jeunes entrent dans la danse peu à peu. Tout le monde les adore, s’exclame une jeune femme près du "spectacle". Contrairement aux autres ultraorthodoxes, qui refusent la compagnie des laïcs, les nanachs n’ont pas peur de venir vers nous... Ils dansent même avec les femmes !". Ce sont pourant bien des ultraorthodoxes mais ... à part dans la communauté. Ce sont un petit peu des ovnis dans une communauté à la morale rigoriste. Ces rave-parties sont quasiment institutionalisées le jeudi soir à Tel-Aviv. Cela permet à la communauté de distribuer des flyers ou des livres qui défendent les idées du rabbin Nahman de Breslev, leur grand chef spirituel mort en 1810 en Ukraine.

     

    Les sorties en ville sont donc des opérations de marketing religieux ayant un véritable objectif de rappel à Dieu dans une doctrine et une vision du monde bien particulière. "Les gens se concentrent toujours sur ce qui ne va pas", explique Sharon Cnafo conducteur de la camionnette."Nous, c'est le contraire. Rabbi Nahman dit qu’il ne faut regarder que le bien. On a un devoir de joie."

    Quelques explications maintenant car elles semblent nécessaires. Simcha Hochman est un nanach de 40 ans qui habite à Jérusalem. Il a été envoyé en Israël par ses parents, famille juive ultraorthodoxe mais lui ayant donné naissance à Montréal. Il possède donc parfaitement l'anglais. Les hommes sont coincés dans le mondeils ne peuvent pas bougerla terre est lourde, commence t-il. Qu’est-ce qui permet au corps de sortir de son propre esclavage ? Qu’est-ce qui lui insuffle la légèreté du mouvement ? L’esprit divin. La danse, c’est l’expression de Dieu." . En l'envoyant en Israël, jamais sa famille n'aurait pensé qu'il conduirait une telle idéologie prônant des lectures cabalistiques interdites et lui donnant une allure de fanfaron à la barbe mal entretenue.

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    Hochman à Tel-Aviv

     

    Comment fonctionne ces nanachs? Leurs camionnettes ont été aménagées pour déambuler en ville. Des chansons qu'ils diffusent, les nanachs ont beaucoup emprunté au répertoire occidental (comme le célèbre Gangnam Style de Psy). Mais parmi ces musiques, il en existe une qui joue un rôle primordial, leur mantra. Selon les nanachs cette chanson est la musique qui devra "consoler le monde et réparer l'humanité". Elle aura donc des origines fantastiques et magiques.

    Maintenant un petit retour sur l'Histoire juive et notamment celle du courant hassidisme. En 1922, un rabbin répondant au nom de Dov Odesser habitant à Tibériade dit avoir récupéré une lettre provenant des cieux et qui a été rédigée un siècle avant par le dit rabbin Nahman de Breslev. Malgré tout, il faudra le temps que le croyance s'étende à un nombre de fidèles assez conséquent pour ceux-ci décident en 1980 de croire officiellement au miracle de la lettre. Les nanachs viennent d'être fondés et ils inscrivent partout leur signature, leur mantra. "On diffuse cette signature partout, explique Simcha Hochman. On la chante, on la danse, on la tague dans les rues. A chaque fois qu’on la prononce, on fait descendre la puissance du Rabbi Nahman, représentant de Dieu."

     

    En ce qui concerne l'organisation société, la famille nanach est aussi bien particulière et répond à des exigences du courant. La famille est de type nucléaire, elle vit du travail de la femme, des organismes de charité ou des allocations du gouvernement. En effet, les hommes ne doivent pas se consacrer à autre chose que à la prière et à l'étude de la Torah. La famille doit vivre à l'écart de la modernité (cela reprend toutefois des principes plus généraux, propres à l'ultraorthodoxie).

    Cet éloignement de la société peut d'ailleurs avoir des conséquences quelque peu surprenantes! Hochman avoue qu'il a longtemps été persuadé que la chanson de LMFAO I'm Sexy and I know It était un plagiat ou remix de leur chanson I'm Nanach and I know It...

    Mais enfin présentés comme cela, nous avons simplement l'impression d'avoir à faire à des clowns religieux hippies mélangeant philosophie épicurienne et judaïsme pour parvenir à un résultat: une philosophe du Bonheur quelque peu décalée et pas très sérieuse. Mais cette branche est issue du hassidisme, une branche mystique classique et majeure du judaïsme. Le mouvement est né au début du 18ème siècle en Europe de l'Est. Il allie deux notions centrales de la pensée nanach:

    -> la liberté: l'idée dominante est celle d'un rapport entre les Juïfs et l'Histoire. Ces derniers ne doivent plus subir l'Histoire telle une fatalité mais ils doivent se faire acteurs de la rédemption du monde

    -> les hommes d'influence, rabbisn, les plus sages (appelés tsaddiks) ont la mission de guider leurs proches et confrères dans leur attente temporelle du Messi.

    Au XIX, le Rabbin De Breslev est justement un tsaddik qui se fait remarquer pour son engagement idéologique contre le laxisme et les dérives frivoles de certains autres rabbins. Son rigorisme le convaint de pousser à son paroxysme la notion de liberté spirituelle de l'individu. Nahman refuse notamment la vieillesse, qui dit-il conduit à la tristesse qui signifie l'exil de la présence divine. On raconte aussi que durant l'extermination de la population juive dans les camps de concentration, les hassidim de Breslev sont entrés en chantant et dansant dans les chambres à gaz, refusant la mort avant la mort. Les fidèles de la doctrine ne se refusent pas non plus à voir la présence de Dieu dans le Shoah, grande question théologique qui a soulevé des foules.

    Tout cela pour dire que l'objectif nanach est d'hâter la venue du Messie et pour que celui-ci arrive sur terre il faut que les juifs puissent être fédérés autour de cette doctrine...ce qui permet de mieux comprendre ces parades aux rythmes techno, musique parlante aux jeunes. Pour transmettre la doctrine, les nanachs utilisent internet qu'ils investissent grâce à des logiciles très simples tel photoshop et qui leur permettent de retoucher des photos pour les "nanachiser" ou Youtube pour poster des tutoriels nanachs, des vidéos de remix de chansons populaires ou des lectures de textes.

    Leur structure anarchique rend difficile leur dénombrement exact mais il est clair que le groupe mystique a dépassé les frontières israéliennes. Certains ont été recencés en Ukraine, d'autres à New York...ce qui est toutefois sûr c'est que le groupe a encore du travail avant de rallier la communauté juive du monde à la cause du Messi.

     

     

     

    Questions d'Orient/ Le 07 décembre 2013


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  • Syrie:<o:p></o:p>

    le Qatar dément avoir eu tout contact avec le régime de Damas<o:p></o:p>

     

    Le Qatar qui soutiendrait le régime chiite de Bachar al-Assad? L'affaire semble impropable et c'est pourtant ce qu'affirmait mardi soir sur la chaine libanaise OTV, Sayyed Nasrallah, chef du Hezbollah soutenant pour sa part le régime de Damas. "Nous avons eu des discussions. Une ligne de communication entre nous et le Qatar a été [récemment] rouverte, mais dans une certaine limite" a-t-il déclaré sans rien dévoiler cependant de l'identité ni du grade du représentant qatari qu'il affirmait avoir reçu. <o:p></o:p>

    L'affirmation a été aussitôt démentie par un responsable du ministère des Affaires Etrangères qatari qui a dit que le Qatar n'avait eu "aucun contact direct ou indirect avec le régime syrien". "Notre seul contact demeure la Coalition nationale des forces de l'opposition syrienne, représentant légitime du peuple syrien" a rajouté le ministère des Affaires étrangères. <o:p></o:p>

    Toutefois, les représentants qataris affirment que Doha soutenait "une solution diplomatique garantissant les droits de ce peuple". Ils renvoient ainsi aux multiples efforts accomplis par la communauté internationale dans le but d'amener les deux bellligérants à la table des négociations à Genève le 22 janvier prochain. <o:p></o:p>

    Le Qatar, quant à lui, est un soutien infaillible des Rebelles et prône avec ses alliés du CCG (Conseil de Coopération du Golfe) l'établissement d'un calendrier de transition politique et invite fermement les puissances occidentales à ne reconnaître comme unique représentant légitime du peuple syrien le CNS (Conseil National Syrien). <o:p></o:p>

    Le CCG est composé du Qatar, de l'Arabie Saoudite, d'Oman, de Bahreïn et des Émirats Arabes Unis. L'Arabie Saoudite et le Qatar sont les principaux financiers et soutiens du CNS et de l'ASL (Armée Syrienne Libre). C'est pour cela qu'une alliance entre les deux pays sunnites et le Hezbollah, grand acteur chiite de la scène moyenne-orientale semble difficilement concevable. <o:p></o:p>

    Pourtant, il fut un temps où Hezbollah et le Qatar entretenaient de bons liens. L'Émirat qatari avait participé aux financements de pans de villages touchés par les conflits avec Israël en 2006. Le Cheikh Hamad Ben Khalifa al-Thani s'était rendu en 2010 dans le sud-Liban notamment dans le village de Bint Djbeil où les combats contre Tsahal* avait été très violents. Les relations entre les deux pôles s'étaient largement dégradées suite à la prise de position manifeste des qataris en faveur des Rebelles sunnites en Syrie, ceux là même que le Hezbollah combat aux côtés du président Al-Assad. <o:p></o:p>

     

    * Tsahal: en Hébreu Tsva Hagana LeIsraël, Armée de Défense d'Israël aussi traduit en français Force de Défense d'Israël. <o:p></o:p>

     

    Questions d'Orient/ Le 05 décembre 2013


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  • Syrie:

    Bachar Al-Assad mentionné pour la première fois pour crime contre l'humanité

     

    La haut-commissaire des droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay a déclaré pour la première fois avoir des preuves crédibles pour accuser le président syrien de "crimes de guerre" et de "crimes contre l'humanité" pour ses actions dans le conflit syrien. 

    Le conflit syrien a jusqu'à aujourd'hui fait au moins 126 000 morts selon l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme. 

    Navi Pillay a indiqué que les preuves provenaient de la Commission d'enquête sur la Syrie du Conseil des Droits de l'Homme. "Elle (la commission) a produit d'énormes quantités de preuves (...) sur des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité", ajoutant :"les preuves indiquent une responsabilité au plus haut niveau du gouvernement, y compris du chef de l'Etat". Cette commission a été créée le 22 août par le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU et elle a tient un rôle d'enquête (un petit peu passive) sur toutes les violations des droits de l'homme depuis mars 2011, c'est-à-dire le déclenchement de la crise syrienne. 

    C'est la première fois que la Commission cite directement un nom et accuse directement les plus hautes instances du régime politique syrien. Elle s'était pour l'instant cantonnée à désigner que certains hauts fonctionnaires devraient endosser une responsabilité dans les actes commis. Dans son rapport du 11 septembre, elle a accusé Bachar Al-Assad de "crimes de guerre" et de "crimes contre l'humanité" et la rébellion de "crimes de guerre". 

    Pour produire ces preuves la Commission a du s'appuyer sur plus de 2000 entretiens qui ont été réalisés depuis sa création avec des personnes concernées en Syrie ou dans les pays voisins. La Commission n'a en effet jamais eu le droit de se rendre sur le sol syrien. Elle a toutefois réussi à établir une liste restée confidentielle (qui a souvent été actualisée) de personnes soupçonnées d'être responsable d'atteintes aux droits de l'homme. La liste aurait été transmise à Navi Pillay mais cette dernière ne l'aurait pas consulté à l'heure qu'il est. 

     

    Lundi 02 décembre, l'ouverture de la conférence des Etats parties de l'OIAC a été l'occasion de rappeler que le dossier des armes de destruction chimiques syriennes avait beau donné de grands espoirs, le plus dur restait à faire quant à la destruction des armes. 

    En Syrie, les rebelles ont annoncé tenir le coeur de la ville de Maaloula (à dominante chrétienne) à environ 50 kilomètres au nord de Damas. A l'est, à la frontière avec le Liban la rébellion semble plus en difficulté et en proie au désordre qui se solde par un regroupement dans les montagnes de l'Ersal, nouveau foyer djihâdiste. 

     

    Questions d'Orient/ Le 04 décembre 2013


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