• Un prêtre français enlevé dans le nord du Cameroun

     

    Il est 23 heures 30 mercredi soir dans la paroisse de Nguetchewe, un commando de 10 hommes habillés en civil (à l'exception d'un homme en treilli militaire) débarque dans la mission du père Georges Vandenbeusch abritant des chrétiens fuyant le groupe désormais considéré comme terroriste de Boko Haram. Ils réclament des "sous en euros" à deux soeurs rwandaises qu'ils croisent puis défoncent la porte du logement du père Vandenbeusch, saccagent sa résidence à la recherche d'un coffre fort. Ne trouvant rien, le groupe décide d'enlever le prêtre. L'opération aura duré quarante minutes et le groupe a pris la direction des régions du Nigéria et de Kerewa, sous contrôle total du groupe Boko Haram

    Pour l'heure, le groupe terroriste n'a fait aucune revendication à propos de l'enlèvement, mais tout laisse penser qu'il s'agit bien de ce groupe islamiste sévissant dans la région du Nigéria (article sur le groupe sur le blog dès demain).

    Les recherches étaient aujourd'hui en cours avec la participation du ministère de la Défense camerounais. Le ministre camerounais Edgar Alain Mebe Ngo'o contacté par le Monde a assuré que des patrouilles constituées de pick-up et de motos ratissaient la zone mais qu'aucun hélicoptère n'avait encore été mobilisé.

    Le président François Hollande a, quant à lui réagi: "Nous mettons tout en oeuvre pour que ce prêtre puisse être retrouvé". Mais le président a aussi ajouté que nous évoluons là dans une zone à hauts risques et il a demandé aux ressortissants français dans la zone de "ne rien faire qui mettre en danger leur vie ou les exposer à des enlèvements". 

    Démarche de mise lors de ce type d'attaque sur un ressortissant français, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour enlèvement et séquestration en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste. Selon le quai d'Orsay, le prêtre se trouvait alors à Koza (cf. carte) à 30 kilomètres de la frontière avec le Nigéria.

    C'est le vicaire de la paroisse, Henri Djionyang, qui a donné les détails de l'enlèvement que ce soit sur le mode d'action ou sur le commando. Il a aussi assuré que le prêtre avait eu le temps durant l'assaut de contacter l'attaché de défense de l'ambassade de France à Yaoundé et le commandement de la BIR (Brigade d'Intervention Rapide), unité d'élite stationnée dans la région.

    Le gouverneur de la province, Awa Sonka, ne doute pas: il s'agit de Boko Haram. Le groupe islamiste avait déjà attaqué la mission en 2008 se contentant de piller mais sans enlever le prêtre italien alors en poste.

    Toujours est-il qu'actuellement c'est le flou diplomatique: aucune revendication, aucune piste claire exceptée celle constituée par le chéquier du père et un chargeur de AK47 retrouvés...à 1 kilomètre de la mission.

     

    Questiosn d'Orient/ Le 14/11/2013


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  • Bonjour à tous les visiteurs de ce modeste blog,

    et bienvenue dans le complexe monde de l'Islâm

     

     

    J'invite les nouveaux visiteurs à lire la rapide présentation que j'ai faite juste après l'ouverture du blog pour ne pas faire de méprise sur le but du blog.

    Je rappelle que ce blog est pour moi une occasion de me former à l'écriture d'articles objectifs et de recueil d'informations dans la presse. Je n'ai aucune prétention et il est donc fort possible que je commette des erreurs parfois ou que les informations fournies dans un article ne soient plus au gout du jour deux jours après; je vous le rappelle, la géopolitque est une science extrêmement mouvante. Si donc vous remarquez ce type d'imprécisions sur mon blog, je vous invite cordialement à me laisser un commentaire (poli s'il vous plait) et justement l'idéal serait de voir des internautes échanger sur les articles proposés!

    Vos avis m'intéressent!! Faites un tour, laissez un mot, partagez mes articles si vous avez aimé et revenez régulièrement, j'essaie de poster le nouveau le plus rapide possible!

    De plus, je vous invite à vous rendre sur la colonne de gauche du blog pour y trouver la rubrique: initiation à la géopolitique mondiale. Cette partie est consacrée à des articles généraux survolant des sujets actuels et tentant d'apporter des explications les plus justes possibles et les plus objectives possibles! Mes sources sont sûres (Le Dessous des Cartes, Le Monde géopolitique, De Bagdad à Jérusalem de Georges Malbrunot...)

    D'autres rubriques viendront!

     

    Bonne visite !


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  • Armes chimiques en Syrie: vers Genève 2 ?

     

    Le dossier brûlant des armes chimiques syriennes est en pleine évolution. Ces derniers jours ont été riches en informations et en bonnes nouvelles.

    L'OIAC (Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques) a annoncé officiellement que les 27 inspecteurs de l'Organisation et les 50 experts dépêchés par l'ONU sur le territoire syrien avaient définitivement placé un scellé sur les armes chimiques, les réserves de produits et les installations de production. Il était difficile de faire le tri jusqu'alors sur les informations délivrées par le pouvoir de Bachar Al-Assad mais les sites ayant inspectés, il est clair que le pouvoir en place a joué pleinement sa carte en terme de crédibilité à travers cette démonstration de bonne foi.

     

    Le 28 septembre, le blog de référence De Bagdab à Jérusalem tenu par Georges Malbrunot faisait état de trois sites probables selon une source militaire française. Ces trois sites semblaient hors des zones de combat et sécurisés par l'Armée régulière: dans les banllieues de Damas, près de Tartous une région cotière du fief de la famille alaouite du président Al-Assad et près de la ville de Homs.

    La remise en main propre de 80% de la localisation des sites d'armes et de production d'armes était une première preuve de la bonne volonté du régime.

     

    Nous sommes aujourd'hui le 1 novembre 2013 et hier la déclaration était officielle: le pari était réussi et en moins d'un mois les experts et inspecteurs sont parvenus à mettre sous scellé ces centaines de tonnes de gaz. Le rapport publié par l'OIAC doit être examiné par le Conseil de l'ONU le 5 novembre mais nous savons déjà que ce dernier décrit l'inspection de 21 sites sur les 23 déclarés et de 39 installations sur 41. Deux sites n'ayant pas été inspectés car jugés trop dangereux. Ils seraient situés dans la zone de combat de Damas et à Alep.

    Pour assurer la suite du programme de destruction total des armes chimiques, 15 inspecteurs vont rester sur place.

     

    C'est une victoire...mais relativisons nos positions lâchent plusieurs diplomates. Les armes chimiques ont été neutralisées c'est une bonne chose mais le traffic d'armes lourdes et leurs utilisations continuent de faire des centaines de morts parmi les populations civiles. Et certains officiels continuent de douter de la bonne foi du régime. A-t-il déclaré tous les sites? Bien sur la question mérite d'être posée...

    Toujours est-il que la Maison Blanche semblait confiante devant le document de 714 pages remis par le régime de Bachar Al-Assad décrivant la destruction des sites d'armes chimiques, le 24 octobre.

     

    Devant une telle situation, la balance semble s'inverser, les puissances occidentales sont contraintes de rétro-pédaler. Alors qu'il y a quelques mois les Etats-Unis étaient prêt à engager une opération militaire aux cotés des français, aujourd'hui l'ennemi d'hier devient le principal interlocteur. Bachar Al-Assad se dit même à participer aux négociations si une conférence de Genève version 2.0 devait advenir.

    Devant ces propos, l'opposition ; aujourd'hui en difficulté et clivée entre les groupes islamistes demandant l'instauration d'un Etat islamiste et les rebelles des premiers jours pris dans une fournaise confessionnelle dont ils se retrouvent aujourd'hui premières victimes, ne partage pas l'enthousiasme du président. La partie de l'opposition que l'on pourrait de qualifier de "sur le terrain" ne veut pas entendre parler de négociations. L'opposition (souvent constituée d'intellectuels) en exile se montre peut-être plus favorable à un tel plan mais exige dans ce cas la mise à l'écart non négociable du président Al-Assad.

    Alors nous n'en sommes pas encore là et la date du 23 novembre parfois évoquée n'a pas été retenue mais il ne fait pas de doutes que la fin de la mise sous scellé des armes chimiques du régime est un moment crucial dans le conflit qui agite depuis le 15 mars 2011 le pays. Cela pourrait déboucher sur des négociations de paix sérieuses que l'émissaire internationale Brahimi n'envisage malgré tout pas sans la présence du Conseil de l'opposition. Et ce Conseil là refuse lui toute possibilité de négociation...

    Il se pose aussi un autre problème si de telles négociations commencaient: comment appréhender la multitude de groupuscules islamistes actuellement en train de prendre le contrôle général d'une opposition jusqu'alors composée de sous-groupes unis simplement par une idéologie de liberté?

     

     Questions d'Orient/ Le 01/10/2013


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  • De l'islam au djihâd

    Présentation

    En quoi va consister ce nouveau blog?

    Je suis étudiant et pratique la géostratégie et la géopolitique à un niveau correct (sans aucune prétention malgré tout). Avec ce site je veux pouvoir donner un aperçu rapide sur des questions actuelles touchant à l'islam et à islamisme, deux choses radicalement différentes malheureusement trop souvent confondues, ce qui donne à terme des comportements déplacés.

    Je veux donc proposer du contenu objectif tiré de sources objectives pour essayer de simplifier certains points ou répondre à certaines interrogations sur ces questions actuelles brulantes.

    L'islam aujourd'hui est une religion en pleine essor et chacun aura déjà croisé un homme ou une femme arborant des signes distinctifs de pratique de la religion. Et pourtant nous confondons trop souvent cette religion dont la pratique reste semblable aux autres religions, confusions faites avec une perversion de la religion qui est celle des courants radicaux extrémistes et terroristes. Avec les problèmes majeurs de terrorisme qui ensanglent nos pays occidentaux mais aussi les pays orientaux en crise et en guerre, le problème de l'islamisme radical pose un certain nombre d'interrogations: quelle est la différence entre un islamiste et un musulman? En quoi consiste le djihâd? Pourquoi? Comment? ... Toutes ces légitimes interrogations apportent des réponses qui ne cessent d'être en mouvement car la géopolitique et la géostratégie notamment des questions de terrorisme est une science qui ne peut être présentée comme stable et les informations données ne sont jamais définitives.

     

    J'espère que mes présentations et les articles à venir permettront d'éclairer vos interrogations et incompréhensions car aujourd'hui pour comprendre le monde et les grands mouvements démographiques, économiques et sociaux il faut comprendre la religion musulmane.

     

    E.B


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