• Le nucléaire iranien: des avancements mais aucun accord avant la nouvelle réunion du 20 novembre

    Nucléaire iranien:

    aucun accord trouvé mais une nouvelle réunion laissant de grands espoirs le 20 novembre

     

    Le 10 novembre dernier, les trois jours de travail entre les grandes puissance au sujet du nucléaire iranien n'avaient pas abouti. Pourtant de grands espoirs sont placés sur ces concertations au sujet des tensions agitant depuis depuis dix ans le Proche-Orient. 

    Si ces trois jours n'ont pas abouti c'est aussi car certains participants aux négociations ont voulu obtenir des réponses peut-être encore jugées trop indécises à des questions sensibles comme celles de l'usine à eau lourde d'Arak dont l'ouverture est prévue en 2014. La France notamment a, non sans éveillé quelques mécontentements, était insistante sur ces points. 

     

    Mais la couleur a été annoncée pour la prochaine réunion du 20 novembre: un accord va (doit) être trouvé a annoncé la chef de la diplomatie de l'UE Catherine Aston et le ministre iranien des Affaires Etrangères Mohammed Jawad Zarif. 

    D'après les peu d'informations que les autorités ont transmises après le 10 novembre, les accords auraient buté lors de la rédaction d'un accord temporaire de six mois qui semblait être la première étape dite "vérifiable" vers un accord permanent. 

    Quelles sont les points à éclaircir pour les occidentaux? Il s'agit avant tout de garanties au sujet du réacteur à eau lourde d'Arak devant être opérationnel en 2014 mais aussi concernant les suspicions sur la question de la fabrication de plutonium et l'enrichissement de l'uranium à 20%, étape nécessaire avant l'enrichissement à 90% ,qui lui serait à des fins militaires. Des questions semblaient aussi se poser autour d'un parc de 19 000 centrifugeuses et autour de la fabrication probable d'une nouvelle génération de centrifugeuses permettant d'aller cinq fois plus rapidement. 

    Ces questions en suspens doivent être réglées lors de cette rencontre du 20 novembre ce qui permettrait à l'Iran de se dégager et de s'alléger de "manière limitée et réversible" des sanctions. Ces sanctions paralysent ou tout du moins entravent énormément l'économie iranienne notamment la sanction ayant abouti au gel des avoirs iraniens dans des banques de pays tiers (aucune aux USA toutefois). Pour se donner une idée, des experts auraient envisagé que cette mesure touche des sommes allant jusqu'à plusieurs dizaines de milliards de dollars. 

     

    La réunion avait commencé le jeudi à Genève entre hauts fonctionnaires. Il semble que de manière imprévisible, devant l'opportunité inespérée, des ministres aient accouru. Est d'abord arrivé le sécrétaire d'état américain John Kerry, puis l'allemand Guido Westerwelle, l'anglais William Hague, le français Laurent Fabuis; le ministre russe Sergueï Lavrov et le vice-ministre chinois Li Baodung étant en retard. 

    Fabius a été le premier chef diplomatique à annoncer le 10 novembre l'impasse et le long chemin qu'il restait à faire, selon lui. Cette détermination de la France concernant des questions et des éclaircisements précis a beaucoup irrité certains de ses partenaires. 

    «Les Américains, l’Union européenne et les Iraniens ont travaillé de façon intensive pendant des mois sur cette proposition et ce n’est rien de plus qu’une tentative par Fabius de se donner de l’importance tardivement», a ainsi déclaré à des journalistes un diplomate occidental.

     

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    Et la diplomatie française de répondre qu'elle voulait à tout prix éviter une euphorie qui avait conduit en 2003-2004 à l'échec d'un accord sur la suspension de l'enrichissement. Depuis Téhéran, Hassan Rahoni a, quant à lui, exorté les participants à ne pas manquer une telle occasion d'accords après dix ans de confrontations à l'aveugle. 

     

     

    Mais d'après l'avis de tous, ce premier échec n'est pas irrémédiable...reste à attendre ce que les participants auront réussi ces jours. Malgré tout, il est vrai que l'on peut noter l'avancement historique des relations et espérer. 

    "Nous travaillons ensemble et heureusement nous allons être capables de parvenir à un accord quand nous nous rencontrerons à nouveau" a déclaré avec un sourire un peu forcé Zarif. 

     

    Tout cela est sans compter l'inquiétude que fait planer cette possibilité d'accord sur Israël, légendaire opposante à l'Iran, demandant fermement à François Hollande lors de son voyage ces jours de ne surtout pas reconnaître ce type d'accord qui pourrait mener à un Iran nucléaire. 

    Benjamin Netanyahu a grondé sur ce qu'il qualifie d'un "marché de dupe". Il a assuré que Israël ne reconnaitrait aucun accord et que le pays assurerait sa sécurité seul. Les Etats-Unis ont réagi en garantissant que si accord il y avait, le pays était très déterminé à ce que l'Iran n'acquière par l'arme nucléaire. 

     

    La nouvelle rencontre doit donc avoir lieu aujourd'hui et surement dans les jours qui viennent. L'avenir proche révelera si les opposants historiques parviendront à se serrer la main ce qui serait une grande nouvelle dans la géostratégie du Proche Orient. 

     

    Questions d'Orient/ Le 20 novembre 2013


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